mercredi 28 août 2013

Digue de Doëlan : pourquoi maintenant, pourquoi si tard ?

Un proverbe dit : « il n’est jamais trop tard pour bien faire »…
Mais d’autres disent : « le temps c’est de l’argent », ou « le temps perdu ne se rattrape jamais ».
Il est donc permis de méditer sur l’annonce récente de la décision de demander l’inscription des travaux de remise en état de la digue de Doëlan dans le contrat de territoire
conclu entre le Conseil général et la Cocopaq (compte rendu de la réunion du conseil municipal de Clohars-Carnoët du 10 juillet  relaté dans Ouest-France du 11 juillet 2013).
La nécessité d’un entretien régulier de la digue a été, de tout temps, en tout cas jusqu’à une certaine date, la préoccupation constante des municipalités.
La consultation de la collection des bulletins municipaux l’atteste. Au début de l’année 2008, on aurait pu  espérer que cette préoccupation, certes peu médiatique
Mais vitale,  figurerait dans l’héritage de la future municipalité qui sortirait des élections de mars.
Cette annonce surprend, alors que :

• lors de la réunion du Conseil portuaire du vendredi 22 mars (O-F du 25 mars 2013)
le maire s’était  contenté de dire,  laconique, « pas de travaux sur la digue du port de Doëlan », ajoutant qu’il allait prendre rendez-vous avec Michaël Quernez, vice-président
du Conseil général... Est-il question à ce moment de l’inscription des travaux au contrat de territoire ? On ne sait pas.
On observera tout de même qu’il s’est écoulé plus d’un trimestre entier entre l’annonce que l’on ne ferait pas de travaux cette année et la dernière réunion
du conseil municipal avant les vacances  d’été ;

• le programme de la période 2004 – 2009 du contrat de territoire prévoyait, entre autres :
« … le confortement et la reconstruction d’ouvrages portuaires dans les ports de Doëlan, Brigneau et Rosbras… » ;

• dans les engagements du Conseil général pour la période 2010 – 2016 (dans laquelle seraient inscrits les travaux de réfection de la digue de Doëlan,
si l’annonce faite en conseil municipal du 10 juillet se concrétisait), il est question d’organisation du territoire et d’économie, de mobilité et d’habitat
mais pas de travaux sur les infrastructures portuaires. Comprenne qui pourra ! Il y aurait donc « rattrapage » ? Ce flou suscite le doute.
En effet, comment ne pas envisager le risque pour la commune de Clohars-Carnoët de se voir contrainte de financer la totalité des travaux
(environ 500 000 €, soit 50 % d’une année d’investissements) ?

Pour quelle raison les travaux de réfection de la digue de Doëlan n’ont pas été réalisés à ce jour ? Uniquement par manque de crédits ?
Il s’agit d’un ouvrage de protection dont l’entretien est  prioritaire. Si le pire n’est jamais certain, en revanche il n’est pas contestable que chaque jour de retard pris
pour engager les travaux gonfle de manière certaine la facture. Par ailleurs, la lecture du préambule du document de présentation du contrat de territoire interpelle.
En effet, il y est  précisé que : « la fin d’année 2007 et l’année 2008 (toute l’année donc !) ont permis de définir et d’affiner les modalités concrètes de ces contrats...
L’année 2009 a marqué une concrétisation du processus de contractualisation avec cinq contrats adoptés...
L’année 2010 permet de poursuivre cette démarche de contractualisation ». Que s’est-il passé en 2008, 2009 et 2010 sur le dossier « réparation de la digue de Doëlan » ?
Une expertise aurait eu lieu (par grande marée, précision étonnante lorsqu’on sait que par une marée de coefficient 75 (fréquence : 12 j/mois en moyenne),
la base de l’ouvrage se découvre et que, est-il nécessaire de le rappeler, des moyens existent qui permettent de réaliser à marée haute des investigations
sur ce type d’ouvrage).

Alors, pourquoi maintenant, pourquoi si tard ? Et j’ajouterais : quel surcoût a engendré ce retard ? On ne le saura jamais.


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