samedi 28 décembre 2013

" Francis Jégou, un départ de la vie politique pour raisons personnelles "

Monsieur le Maire,

Par la présente, et conformément à l'article L.2121-4 du CGCT, je vous avise que pour des raisons personnelles, je suis contraint de quitter mes fonctions de conseiller municipal. J'ai donc le regret de vous remettre ma démission qui sera effective à réception de la présente.

Elu depuis 1995, j'ai eu l'occasion de travailler sur deux mandatures fortes intéressantes (1995-2001), puis (2001-2008), parce qu'elles respectaient la démocratie et les élus de l'opposition.

S'agissant de votre mandature, je regrette amèrement que votre comportement autocratique n'ait pas pu faire évoluer l'équipe municipale vers un fonctionnement ouvert, transparent et responsable. Parmi d'autres exemples, celui de la Maison Marie Henry se suffit à lui-même. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher d'avoir un dégoût de ceux qui se plaisent dans la confusion parce qu'ils sentent qu'elle leur rapporte.

Mon inquiétude concernant la gestion de la commune - Peut-on vous croire lorsque vous affirmez que nos finances locales sont solides et au plus haut ? Alors que - votre "goût du luxe" entraîne un endettement élevé (malgré la vente des bijoux de famille), alors que - le "train de vie" de la commune est en augmentation de 40% (la commune dépense chaque mois près de 100 000 euros de plus qu'en 2007, alors que - la "pression fiscale" aura progressé deux fois plus vite que les salaires moyens et trois fois plus vite que les pensions de retraite. Tout cela démontre un certain déni de la réalité des difficultés économiques actuelles, douloureusement vécues par ceux qui vivent dans des conditions difficiles, dans des conditions d'incertitudes et d'inquiétudes économiques et sociales.

C'est le message que je tenais à vous faire entendre à l'occasion de mon départ de la vie municipale.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes sentiments distingués.

Francis JEGOU - Conseiller municipal

« Véronique Galliot, au nom de toute l’équipe Vivre ici, tient à remercier Francis pour le fantastique travail réalisé depuis plus de deux ans au sein des groupes de travail de l’équipe. Francis dit toujours oui lorsqu’on lui demande un travail, un document ou de participer à une réflexion. Son expérience et son sens du dévouement en font un colistier particulièrement apprécié. Finances, mais aussi culture, vie associative et sportive … Il est peu de domaines qui n’intéressent pas Francis ! Souhaitons-lui de continuer à garder cette grande curiosité ! Et remercions-le pour toute son action au service de Vivre Ici.
Véronique Galliot. »

dimanche 20 octobre 2013

MANQUE DE TRANSPARENCE

Comment le manque de transparence joue des tours à la mairie ! 
La rédaction du Phare a publié le 18 avril un article sur le manque de solidarité dont fait preuve l’équipe municipale en temps de vaches maigres.
Que dit le maire en mars 2013 ?
Cette information provenait directement des dires du maire en conseil municipal du 29 mars 2013, répondant à une question d’un élu d’opposition, Francis Jégou : 
Question de l’élu : «Les salaires nets des élus ont-ils été baissés ?»  
Réponse du maire : «Non ! Le montant reste le même.» 
Déduction logique d’un esprit comptable simple : le brut a été augmenté pour ne pas modifier le net.  
Que nous dit le maire aujourd’hui ?
Il donne au Phare le texte de loi permettant d’éclairer ce point obscur … 
Et donc, il se serait trompé, car les salaires nets auraient bien diminué …
  

Etonnement à double titre !!!
D’abord de recevoir le 17 septembre 2013, une lettre du maire en mains propres lors du conseil municipal. Ce courrier est adressé à Véronique Galliot, soi-disant « porte-parole de l’association le Phare », en réponse à la question de Francis Jégou ! En effet, cette question a été posée par cet élu et c’est à lui de recevoir la réponse à la question posée. 
Ensuite, depuis cinq mois, cet élu cherche à élucider ce point, via des courriers, des mails, des demandes de rendez-vous à la mairie pour accéder aux documents comptables : sans résultat ! Sauf d’être taxé en conseil municipal de «harceler le maire ».


Notre devoir d’information :

Dans son courrier, le maire demande - ni plus ni moins - au Phare de retirer l’article « Solidarité et indemnités ». Nous choisissons d’éclairer nos lecteurs sur la manière dont nous sommes informés :
- le moins possible pour les élus d’opposition
- une information orientée et parcellaire pour une association de citoyens.
Visiblement, rechercher la vérité – qui devrait être fournie d’office par la mairie – est répréhensible …  

mercredi 28 août 2013

Digue de Doëlan : pourquoi maintenant, pourquoi si tard ?

Un proverbe dit : « il n’est jamais trop tard pour bien faire »…
Mais d’autres disent : « le temps c’est de l’argent », ou « le temps perdu ne se rattrape jamais ».
Il est donc permis de méditer sur l’annonce récente de la décision de demander l’inscription des travaux de remise en état de la digue de Doëlan dans le contrat de territoire
conclu entre le Conseil général et la Cocopaq (compte rendu de la réunion du conseil municipal de Clohars-Carnoët du 10 juillet  relaté dans Ouest-France du 11 juillet 2013).
La nécessité d’un entretien régulier de la digue a été, de tout temps, en tout cas jusqu’à une certaine date, la préoccupation constante des municipalités.
La consultation de la collection des bulletins municipaux l’atteste. Au début de l’année 2008, on aurait pu  espérer que cette préoccupation, certes peu médiatique
Mais vitale,  figurerait dans l’héritage de la future municipalité qui sortirait des élections de mars.
Cette annonce surprend, alors que :

• lors de la réunion du Conseil portuaire du vendredi 22 mars (O-F du 25 mars 2013)
le maire s’était  contenté de dire,  laconique, « pas de travaux sur la digue du port de Doëlan », ajoutant qu’il allait prendre rendez-vous avec Michaël Quernez, vice-président
du Conseil général... Est-il question à ce moment de l’inscription des travaux au contrat de territoire ? On ne sait pas.
On observera tout de même qu’il s’est écoulé plus d’un trimestre entier entre l’annonce que l’on ne ferait pas de travaux cette année et la dernière réunion
du conseil municipal avant les vacances  d’été ;

• le programme de la période 2004 – 2009 du contrat de territoire prévoyait, entre autres :
« … le confortement et la reconstruction d’ouvrages portuaires dans les ports de Doëlan, Brigneau et Rosbras… » ;

• dans les engagements du Conseil général pour la période 2010 – 2016 (dans laquelle seraient inscrits les travaux de réfection de la digue de Doëlan,
si l’annonce faite en conseil municipal du 10 juillet se concrétisait), il est question d’organisation du territoire et d’économie, de mobilité et d’habitat
mais pas de travaux sur les infrastructures portuaires. Comprenne qui pourra ! Il y aurait donc « rattrapage » ? Ce flou suscite le doute.
En effet, comment ne pas envisager le risque pour la commune de Clohars-Carnoët de se voir contrainte de financer la totalité des travaux
(environ 500 000 €, soit 50 % d’une année d’investissements) ?

Pour quelle raison les travaux de réfection de la digue de Doëlan n’ont pas été réalisés à ce jour ? Uniquement par manque de crédits ?
Il s’agit d’un ouvrage de protection dont l’entretien est  prioritaire. Si le pire n’est jamais certain, en revanche il n’est pas contestable que chaque jour de retard pris
pour engager les travaux gonfle de manière certaine la facture. Par ailleurs, la lecture du préambule du document de présentation du contrat de territoire interpelle.
En effet, il y est  précisé que : « la fin d’année 2007 et l’année 2008 (toute l’année donc !) ont permis de définir et d’affiner les modalités concrètes de ces contrats...
L’année 2009 a marqué une concrétisation du processus de contractualisation avec cinq contrats adoptés...
L’année 2010 permet de poursuivre cette démarche de contractualisation ». Que s’est-il passé en 2008, 2009 et 2010 sur le dossier « réparation de la digue de Doëlan » ?
Une expertise aurait eu lieu (par grande marée, précision étonnante lorsqu’on sait que par une marée de coefficient 75 (fréquence : 12 j/mois en moyenne),
la base de l’ouvrage se découvre et que, est-il nécessaire de le rappeler, des moyens existent qui permettent de réaliser à marée haute des investigations
sur ce type d’ouvrage).

Alors, pourquoi maintenant, pourquoi si tard ? Et j’ajouterais : quel surcoût a engendré ce retard ? On ne le saura jamais.


mercredi 14 août 2013

Doëlan accueille un nouveau bateau de plaisance




Dans l’après-midi du samedi 13 juillet le Léanna II (association de Léa et Anna)  a été mis à l’eau à Doëlan. Ce misainier en bois de 4,77 m de long, 1,92 m de large et 0,80 m de tirant d’eau a été entièrement construit par Roland Le Thoër, originaire de Doëlan, passionné de mer et de bateaux. Il s’agit de la troisième réalisation de Roland qui l’utilisera pour la pêche de loisirs mais aussi et avant tout pour le plaisir de naviguer aux abords de ce cher Doëlan.

Le petit misainier aux lignes harmonieuses et épurées a été mis en chantier en novembre 2011. Environ 2500 heures ont été consacrées à sa conception et à sa construction. Il s’est agi en effet d’imaginer, de dessiner, puis de réaliser chaque élément de l’ouvrage. Seul le fer plat de la quille n’a pas été fabriqué par ce charpentier de marine amateur.

Autre originalité : le Léanna II a été construit très loin du Finistère : au Luxembourg. Étant donné l’attachement de son propriétaire à Doëlan, il ne pouvait prendre contact avec son élément nulle part ailleurs qu’ici.

Les bateaux ont-ils une âme ? Les marins, ceux qui ont de l’eau salée qui leur coule dans les veines en sont convaincus. En tout cas, malgré ses dimensions modestes, Léanna II attire l’attention, suscite curiosité et commentaires élogieux, pose pour les  photographes et sa silhouette est déjà devenue familière aux fidèles de la ria doëlanaise. Tout comme ses grands frères ou cousins en tradition : Le Rigolo, le Trelazec, Saint-Thamec, et quelques autres…

Bon vent,  longue et belle vie à Léanna II.

samedi 10 août 2013

PLU : Lettre au commissaire enquêteur

Clohars-Carnoët, le 24 juillet 2013                                       
                                                                                              
Monsieur Jean Claude LEBUNETEL
Commissaire enquêteur PLU et AVAP                               
Mairie de Clohars-Carnoët
29360 CLOHARS-CARNOËT

 Objet : Réserves et suggestions relatives au projet de PLU de la commune de Clohars-Carnoët.

Monsieur le Commissaire enquêteur,

Un examen minutieux du dossier de l’enquête publique relative au projet de plan local d’urbanisme (PLU), ainsi que de nombreuses visites approfondies des sites par des personnes connaissant parfaitement la géographie de la commune et son évolution démographique nous amènent à formuler les réserves et les suggestions suivantes :
1.        Zones réservées :
·                ZA de Keranna – Espace réservé à l’implantation d’une unité de méthanisation.
Le choix de cet emplacement est-il judicieux ?
Aucune étude d’impact n’a été réalisée.
·                Zone 1AULa, parcelles n° 308 et n° 368 – parcelles au début de la route allant de Kerzellec à Fort-Clohars (La zone 1AUL est destinée aux constructions et installations liées aux équipements hôteliers et aux colonies de vacances, le sous-secteur 1AULa : hauteur limitée).
Une réalisation de ce type dénaturerait ce site. Nous souhaitons une autre classification.
·                Zone 1AUE, derrière la maison musée Marie-Henry – Zone à reclasser en parking pour compenser la suppression des places de parking  place Gauguin.
·                Zones NR – Zones trop restrictives ou erronées (exemple : village de Kerrine) pour des artifices arithmétiques de surface agricole : zones comptabilisées dans l’ensemble des surfaces agricoles de la commune alors qu’elles ne seront jamais exploitables.
Reconsidérer les "dents creuses".
·                Zones humides et boisées déclarées en tant que telles de manière parfois aléatoire ou imprécise.

2.        Emplacements réservés inscrits au projet de PLU.

2.1. Parkings :

         N° 6Parking des Grands-Sables Keranquernat.
         Trop éloigné des plages et des commerces. Une création est possible à l’arrière de la Maison Musée Marie-Henry et aux abords de la route de Kernévénas.
         Enfin, les accès de ce parking ne sont ni concevables, ni réalisables, sauf à empiéter lourdement sur certaines propriétés.

         N° 9Parking du Bel-Air, Bas-Pouldu.
         Envisager plutôt le réaménagement du parking existant boulevard de la Laïta.


          N° 13Parking de Kercorn, Doëlan rive gauche.
Nous ne sommes pas favorables à ce parking. Nous préconisons d’autres solutions :
- Meilleur agencement de l’espace parking près du phare, camping-cars …
- La présence de ce parking à Kercorn engendrerait probablement un risque juridique. En effet, le site compris entre la pointe de Port-Blanc et la Maison rose est un site classé remarquable (cf. art. L.146-6 et R.146-1 du Code de l’urbanisme). Le caractère remarquable du site a été confirmé par l’arrêt n° 01 NT 02153 de la Cour administrative d’appel de Nantes pris en séance du 21 janvier 2003 et notifié le 18 février 2003 (affaire Abiven).
- Autres possibilités de parking plus en retrait parcelles n°21 et n°22.

N° 15Parking du Pont-Du – Doëlan.
Une négociation directe avec le propriétaire (ancien maire de la commune) aurait été préférable.

2.2.  Liaisons piétonnes ou protections des chemins.

N° 7Desserte piétonne parking de Keranquernat.
Desserte absurde, emprise sur un jardin mettant en péril l’intimité d’un propriétaire.

N° 29Manéric.
Vallée remarquable à préserver. Liaison non souhaitée par le propriétaire.

N° 25Quéon.
Connexion entre 2 chemins, l’un cadastré, l’autre inexistant.
Il semble préférable de trouver un arrangement avec les propriétaires.

S 9, 24, 36, 47 et 37(partiellement).
Créations au travers de parcelles. Non souhaitées par les propriétaires.
Selon nous, pas de nécessité. Seraient ressenties comme une violation de propriété. Le réseau existant est suffisamment développé.

S 22, 26, 28, 39 et 44.
Chemins privés (servitudes) dont les propriétaires autorisent le passage actuellement, mais veulent conserver la jouissance et la pleine propriété.
Notre position est, plutôt, d’envisager une signature de convention avec ces propriétaires.

N° 45.
Zone humide.

Nous mettons en avant deux points que ce projet de PLU n’aborde pas :
-       manque de structure d'accueil pour les personnes âgées, ce type de structure aurait pu être prévu dans le projet de ZAC des hauts du Sénéchal.
-       aucune étude n'a été menée concernant les pistes piétonnes et cyclables pour les déplacements entre les 3 agglomérations de la commune.

En conclusion, il nous semble évident que l’information et les contacts directs avec les différents propriétaires concernés ont été quasi inexistants de la part des auteurs du projet de PLU. Certains problèmes, incompréhensions ou risques de conflits, susceptibles de créer de l’animosité et du ressentiment chez certains propriétaires, auraient vraisemblablement pu être évités par une véritable concertation lors de la conception du projet.

En espérant que nos observations et suggestions puissent être prises en considération
dans leur ensemble, veuillez agréer, Monsieur le Commissaire enquêteur, nos sentiments les meilleurs.

Jacques CLOIREC
Pour l’association LE PHARE

vendredi 2 août 2013

RUBRIQUE JEU DE PLAGE

« Quizz d’été : êtes-vous un bon gestionnaire ? »

Nous vous donnons deux informations et vous devez répondre à 3 questions. Nous vous dirons, en fonction de vos réponses, si vous êtes un bon gestionnaire ou pas.

1ère information : la Cocopaq a une trésorerie de 10 millions d’euros, résultat des prélèvements sur les communes, qui sont – elles – endettées
2ème information : la Cocopaq va construire un hôtel communautaire, c’est-à-dire des bureaux pour les personnes travaillant à la Cocopaq, pour un budget de 10 millions, financé par subventions et emprunts

·         Question A : La Cocopaq est-elle là pour faire du bénéfice ? OUI – NON
·         Question B : la Cocopaq a-t-elle besoin de locaux aussi luxueux ? OUI – NON
·    Question C : Les communes sont-elles là pour payer à double titre des intérêts sur les emprunts : une première fois en tant que commune endettée qui alimente la trésorerie de la Cocopaq, une deuxième fois pour financer le projet d’hôtel communautaire ? OUI – NON

Si vous répondez par 3 OUI, vous êtes prêts pour participer à la gestion actuelle de la Cocopaq, si vous répondez par 3 NON, vous êtes certainement un gestionnaire avisé et prudent … »


samedi 6 juillet 2013

Doëlan l’oublié...

                                                                                                        
Bonjour, je m’appelle  Doëlan  et j’ai le sentiment depuis quelque temps que l’on m’oublie.  Je ne comprends pas cette ingratitude. En effet, par exemple, je relève que  le site officiel du Tourisme en Bretagne commence par ceci pour me présenter : « c’est le port modèle, prêt à poser pour de superbes souvenirs ! Un petit joyau maritime dans un écrin de vallons et de vergers… ». Et j’avoue que lorsque j’observe la foule  de mes admirateurs je me laisse bercer par ces louanges. Au diable la modestie !

Il  arrive aussi que l’on change mon nom. Je m’appelle de temps en temps « Port-Garrec », mais ça n’a pas d’importance, c’est de la télé, ce n’est pas sur la carte.  Doëlan je suis, Doëlan je reste.

J’ai bonne mémoire, mais je ne vous parlerai pas de ma naissance, dans la première moitié du XIe siècle, ni des peintres qui m’ont portraituré, ni de la nombreuse flottille de pêche de l’entre-deux-guerres, pas plus que de celle de l’après-guerre, ni de ces pêcheurs durs au labeur, parfois pêcheurs le matin et paysans l’après-midi, qui ont fait ma réputation, qui ont façonné ma personnalité,  ni des ouvrières et des ouvriers qui ont tant travaillé dans les  conserveries et leurs devancières : les presses à poisson, ni de tous ces gens modestes et des quelques entrepreneurs qui m’ont fait ce que je suis.

Je ne vous parlerai que de la petite histoire. Plus exactement de l’histoire de ces toutes  dernières années. J’ai bonne mémoire, mais on ne sait jamais, j’ai pris des notes.

Ainsi, j’ai retenu  qu’il était alors question de ma protection (maintien en état de mes ouvrages portuaires), de me faire entrer dans l’ère du  développement durable en me dotant d’une aire de carénage, et de maintenir à un niveau raisonnable le coût des redevances des mouillages de mes chers bateaux. À ce propos, on m’avait même fait des promesses chiffrées… J’ai bonne mémoire, mais j’ai pris des notes… (1)

v  Aujourd’hui, j’ignore si je suis efficacement protégé.  Ce que je sais, c’est que Je tremble depuis que j’ai appris que la digue de Locmaria, ma voisine de Groix, a été éventrée lors d’une tempête au mois de mars dernier (2). Pourvu que le môle de la Grande-Vache tienne bon, car il a été décidé de ne pas y faire les travaux nécessaires ! (3). Pourtant, ils doivent être importants, vu la somme couramment citée (plus de 500 000 €). Et s’ils sont si importants, je me dis que mon brise-lames est affaibli. Ma protection a donc été confiée à la divine providence, à la chance devrais-je dire, pour ne froisser personne. Et pourtant, lors des nombreuses dépressions de l’automne  et de l’hiver derniers, les coups de boutoir endurés par mon bouclier m’inquiétaient, même s’il  en a vu d’autres, en même temps qu’ils préoccupaient fort les gens de mer qui connaissent bien les limites d’un tel ouvrage et imaginent aisément les ravages qui se produiraient s’il cédait.

v  Aujourd’hui, je ne possède pas d’aire de carénage, indispensable aux pêcheurs professionnels et à certains plaisanciers. Comment vont faire les pêcheurs professionnels pour faire caréner leur bateau, leur outil de travail ? Aller à Concarneau ? Utiliser la bâche filtrante (elle n’est sans doute destinée qu’à filtrer la mauvaise humeur de mes usagers !). Pourtant un dossier a été établi sur la question. Sur quel haut-fond  a-t-il échoué ? Pourquoi a-t-il été abandonné, sabordé, après quel débat ? A-t-on envisagé une installation partagée avec mes voisins moëlanais ? Ce n’est donc pas cette année que j’entrerai dans l’ère du développement durable !

Alors, imaginez mon désarroi, ma gêne de devoir constater que mon hospitalité est monnayée contre des tarifs aussi brutalement relevés alors que le service rendu n’a pas été amélioré dans des proportions identiques (4).  Les plus modestes sont touchés, certains même s’en sont allés, sans faire de bruit. Ils sont devenus de simples terriens (5).  Je les regrette déjà.

« Désoubliez-moi ! »

Je suis encalminé, mais je n’accepte pas cette  fatalité.  Donnez-moi le souffle qui me fera avancer.  Alors, je retrouverai un élan pour prolonger mon histoire, pérenniser puis renforcer l’activité de la pêche, du tourisme,  encourager la plaisance, mieux accueillir mes visiteurs,  qu’ils viennent par mer, par route ou à pied par les sentiers côtiers, les retenir en ces  lieux rendus plus confortables qu’ils ne laisseront qu’à regret et qu’à peine quittés ils voudront retrouver.

--------------
 (1) (4) Blog du PS de Clohars-Carnoët (lundi 7 janvier 2008 et dimanche 2 mars 2008) dans lequel il est  précisé que :
·       L’effort des années à venir devra porter essentiellement sur un développement durable de nos ports. Il faudra intégrer à Doëlan une aire ou cale de carénage, rationaliser la gestion des déchets portuaires, [quelle qu’en] soit la nature, et maintenir en état les ouvrages portuaires ;
·    les tarifs des deux ports ne seront pas uniformisés… Les situations n’étant pas équivalentes et le caractère populaire du port de Doëlan doit être maintenu. « Les tarifs augmenteraient certes, mais dans une fourchette plus restreinte d’ici 2013 ».

 Le constat est le suivant s’agissant des tarifs des mouillages dans la partie amont de Doëlan :

1.  pour un bateau de 4 mètres : 80 € en 2008 ; 243 € en 2013 (prévision : 162 €), soit un dépassement de 81 € (évolution x 3) ;
2.  pour un bateau de 6 mètres : 132 € en 2008 ; 352 € en 2013 (prévision : 242 €), soit un dépassement de 110 € (évolution x 2,7) !

      (2) Dimanche Ouest-France du 31 mars 2013.
(3) Ouest-France du 25 mars 2013.

(5) Voir le compte rendu de la réunion de l’assemblée générale de l’Association des pêcheurs-plaisanciers des ports de Clohars-Carnoët en date du 14 avril 2013.

jeudi 23 mai 2013

Nouvelles dégradations à Clohars-Carnoët au KEROU

L'association Le Phare condamne très fermement les tags du Kerou.
L'expression d'une opinion ne passe pas par de tels agissements. D'autres moyens, démocratiques ceux-là, permettent de formuler ses convictions.

jeudi 18 avril 2013

SOLIDARITE ET INDEMNITES


Les notions de "Solidarité" sont souvent associées à la réforme des "Retraites" !   Oui, mais pour qui ?

En période de crise, notre maire de Clohars-Carnoët ne touche pas à son niveau de salaire (son indemnité), malgré les hausses des cotisations : on aurait pu attendre un peu de solidarité de sa part...

Problème :

· En effet, l'indemnité brute de fonction attribuée au maire et aux adjoints – leur salaire -  va faire l'objet d'une nouvelle cotisation, à caractère personnel et obligatoire (L.2123-26 à L.2123-28), tant pour les élus que pour la collectivité.
· Comment faire pour payer cette nouvelle cotisation sans toucher à ce qui est directement perçu par le maire et ses adjoints ?

Astuce :

. Simple, au lieu de faire baisser le niveau du salaire, il suffit d’augmenter l’indemnité brute, et le tour est joué.
· En effet, malgré cette ponction, nos élus locaux continueront pour autant à percevoir le même montant qu'en 2012, puisque, d'autorité, ils se sont attribué une augmentation de l'indemnité brute ;
une augmentation destinée à payer cette nouvelle cotisation obligatoire !


Résultat :

· Ils se sont ainsi exonérés de l'effort juste et partagé !
· C'est tout de même curieux, car nos élus socialistes disent défendre avec force les valeurs de solidarité !!!


vendredi 12 avril 2013

UNE NOUVELLE CONSEILLERE


Une nouvelle conseillère pas compatible …

Le conseil municipal vient d'accueillir une nouvelle conseillère. Rien d’anormal, sauf que le mari de la nouvelle conseillère appartient au Conseil des Sages.

Or, pour faire partie du conseil des sages de Clohars-Carnoët, il faut respecter des règles d’admission très strictes, telles que la non appartenance à une association et aucun lien avec une activité politique quelconque. Ces règles particulièrement strictes ont été imposées le 17 octobre 2008 par le Maire actuel, dans sa très grande sagesse.

Du coup, cette élection est très surprenante car elle n'est pas compatible avec la présence au Conseil des Sages du conjoint de la nouvelle élue.

Que faire ?
Renoncer à rejoindre le conseil municipal pour Madame,
ou quitter le Conseil des Sages pour Monsieur ?
On encore modifier la règle du jeu ?
La tentation est grande de vouloir changer les règles !!!

Serait-ce l'arroseur arrosé ?



mercredi 10 avril 2013

Brèves de comptoir


Surprise, Surprise !!!

Nous venons de croiser ce mardi 9 avril à 11 heures à Moëlan un employé de la mairie de Clohars sortant de chez le traiteur avec six pains surprise pour l’inauguration de la zone de Keranna.

Notre maire de Clohars, n’a-t-il pas oublié que les deux boulangers et les deux traiteurs de Clohars, sont eux aussi capables de fabriquer de délicieux pains surprise pour les inaugurations de la commune… ?

Faut-il également rappeler à M. le Maire que les commerçants payent une taxe CFE (Contribution Fiscale des Entreprises, l’ex Taxe Professionnelle) ainsi qu’une taxe sur « les panneaux et affichages »,
Toutes les deux onéreuses pour le porte feuille des entreprises de la commune !!!

Faut-il enfin considérer qu’il s’agit d’une faute morale de ne pas systématiquement passer par les fournisseurs de la ville pour les très nombreux cocktails et réjouissances organisés par la municipalité ?


RYTHMES SCOLAIRES


Rythmes scolaires : à  quoi ça rythme ?

Lors de l’unique réunion d’information des parents, le 7 février, le maire a dit deux choses contradictoires :

- il a présenté aux parents le dispositif qu’il a décidé d’appliquer à la rentrée 2013;
- mais en même temps, il a informé qu’il n’y aurait aucune précipitation de sa part pour la mise en place de cette nouvelle mesure.

Deux jours plus tard, on apprend dans les journaux que cette réforme sera effective à Clohars à la rentrée 2013 !

À la suite à ce passage en force, un collectif de parents s’est créé avec pour premier objectif  l’obtention d’une  audience auprès de M. le maire afin d’exprimer ses interrogations et son mécontentement sur plusieurs points :

- tout d’abord, l’absence de concertation des parents (le simulacre d’information était-il   considéré comme une véritable communication par la mairie ?) ;
- ensuite, le manque de clarté sur le contenu des activités (qui allait faire quoi ? quand ?) ;
- par ailleurs, la non prise en compte du problème d’organisation pour les parents qui n’ont ni le temps, ni les moyens, et guère d’informations nécessaires pour se retourner ;
- enfin, la brièveté du délai de réflexion imposée par la commune alors que, dans un esprit de responsabilité, de dialogue et d’attention aux questions soulevées, les communes alentour ne mettront en place les nouveaux rythmes que lors de la rentrée 2014.  Notre commune est-elle mieux organisée que les autres, comme l’a avancé le maire en réunion du Conseil municipal du 29 mars, en réponse à une question posée pendant le « quart d’heure citoyen » ?

Le flou interpelle et le doute s’installe à propos de la qualité et du sérieux de la démarche adoptée :

- à qui fera-t-on croire que ce zèle incompréhensible bénéficiera finalement aux  enfants ? 
- comment la mairie peut-elle conduire un  projet de qualité sans une écoute respectueuse des citoyens et alors que les décisions sont prises unilatéralement ? 
- comment les enseignants peuvent-ils informer les parents de l’organisation de l’école pour la rentrée 2013, quand la mairie ne fournit que des bribes de projet ? 

Rappelons pourtant que dans le dossier de présentation de la réunion du 7 février, il est indiqué que la démarche proposée consiste à « associer tous les acteurs pour bâtir ensemble le plan éducatif de territoire (PEDT) et les nouveaux rythmes scolaires en s’appuyant sur le projet éducatif local (PEL) » et qu’il s’agit de « prendre en compte les contraintes des différents acteurs… ». 

Bel affichage, mais en réalité, chez nous le menu était
« 2013 ou 2013 »… À quoi ça rythme ?






lundi 25 février 2013

Rythmes Scolaires : De nouvelles dépenses…

Compte rendu de la réunion publique du 7 février relative à la modification des rythmes scolaires.

Un décret modifiant les rythmes scolaires dans le primaire a été publié le 24 janvier 2013. L’entrée en vigueur des nouvelles dispositions est prévue pour la rentrée scolaire de 2013 ou pour celle de 2014. Si une commune souhaite reporter à 2014 l’application de ces nouvelles dispositions, ou si elle veut substituer le samedi au mercredi, elle doit présenter une demande de dérogation motivée. Il paraît évident que le gouvernement souhaite vivement une application lors de la rentrée de 2013. C’est sans doute vers ce choix qu’inclinent le maire et la majorité municipale puisqu’ils se seraient préparés à ce changement depuis plus d’un an et qu’ils ont mis en place un plan éducatif local (PEL) et que, par ailleurs, le maire l’a explicitement indiqué à l’occasion de la cérémonie des voeux à la population (le 26 janvier 2013).

Position officielle à Clohars :
À ce jour, aucune décision n’est prise tant que la phase de concertation n’est pas achevée. Le 18 février, les parents des trois écoles ont rendu les questionnaires portant sur leurs habitudes et sur leurs desiderata pour le mercredi ou le samedi.

Seront consultés :
Le 20 février : comité de pilotage du PEL ;
Le 22 février : délégués des parents d’élèves ;
Au mois de mars : conseils d’école.
Enfin, les élus rencontreront la direction de l’Inspection académique (pas de date).

L'adjoint à la jeunesse, aux sports et aux associations a précisé que « les décisions des autres communes n’influenceront pas le choix des élus cloharsiens et ne seront pas un frein » ( ?)

Les quarante-cinq minutes d’activité pendant la pause méridienne ne seront pas obligatoires. Par conséquent, les parents désirant garder leur enfant pendant ce temps seront libres de le faire (cf. déclaration de Madame Cadet).

Coûts :
150 € par enfant pour une année dont 50 € seront financés par l’Etat ; soit un budget annuel estimé entre 45 000 et 60 000 € pour la commune.

En conclusion, même si le maire souhaite voir appliquer la modification des rythmes scolaires dès la rentrée 2013, rien n’est décidé officiellement. Enfin, les enseignants et un nombre important de parents sembleraient plutôt favorables à un report de la mesure à la rentrée scolaire de 2014.

jeudi 21 février 2013

PROJET EXTENSION DU PORT DE GUIDEL

Le port de GUIDEL et BAS-POULDU : ETONNEMENT ET INTERROGATION

La réalisation d'un projet tel que celui de l'extension du port de Guidel et Bas-Pouldu a demandé plusieurs études techniques, avis de la municipalité de Clohars-Carnoët et diverses associations locales (Eaux et Rivières en Bretagne - CAP Action Solidarité - Guidel Ouvert - Les amis du Pouldu).

Les courants et le chenal :
A la lecture du dossier technique, on notera l'étude de courantologie effectuée par un laboratoire qui reconnaît la "complexité" du site, des zones de dépôt liées au débit des courants et marées, un chenal de faible profondeur en évolution permanente, des bancs de sable qui se déplacent régulièrement, une entrée de la Laïta difficile et parfois dangereuse.
Par conséquent, le projet ne va t-il pas resserer le lit de la rivière, comment vont évoluer les bancs de sable, qu'adviendra-t-il du chenal Naturel...
Des incertitudes qui ne trouvent pas de réponses concrètes dans l'étude menée.

Les rejets en mer :
Concernant les rejets en mer, le choix technique s'est porté sur un dragage de 39000 m3 pour atteindre une profondeur de 3.20m dans l'enceinte du port et, d'une dispersion de ces matériaux et sédiments (déchets partiellement toxiques) à l'entrée de la Laïta et devant les plages.
Ne peut-on craindre un retour naturel de ces rejets dans l'embouchure et sur les plages...pas de réponses dans l'étude menée.

La nourricerie :
Une nourricerie est une zone où se regroupent les alevins et juvéniles d'une espèce mobile durant les premiers mois ou les premières années de leurs vies, pour s'y nourrir et poursuivre leur développement. Une zone de nourricerie peut être fréquentée par plusieurs (nombreuses) espèces(Extrait IFREMER Environnement).
La zone de nourricerie classée "NATURA 2000" et réputée pour son passage de poissons migrateurs, sera détruite sous prétexte qu'elle ne représente que 0.3ha des 64ha classée NATURA 2000.
Quel sera le résultat de l'équilibre harmonieux et richesse naturelle en aval et en amont de la rivière?

A l'image des autres organisations mentionnées plus haut, cette insuffisance d'information sur les risques et l'avenir, nous conduis à nous poser de multiples questions, et, à nous étonner de la position de la municipalité de Clohars-Carnoët.



mercredi 6 février 2013

Voeux du maire 2013 : LA VIE EN ROSE

- Nous sommes rassurés d'apprendre que le soleil a brillé 365 jours en 2012 au dessus de la mairie de Clohars-Carnoët et, attendons avec intérêt le débat d'orientation budgétaire 2013 (D.O.B) du 26 Février prochain... A suivre.

                                              

lundi 7 janvier 2013

Capitaine Cook : réponse au maire

Lettre ouverte du 7 janvier 2013

 

Véronique Galliot, cloharsienne, réagit aux propos de l’actuel maire et de son adjointe à l’économie.
 
1. Présentation du projet aux Cloharsiens ?
Le projet a bien été présenté aux Cloharsiens, à plusieurs reprises.
Le volet présentant la réalisation souhaitée – un hôtel – l’a été, mais jamais le volet du financement, ni le portage détaillé par l’EPF, ne l’ont été au public.
A ce sujet, j’apprends qu’un prolongement du portage est possible en cas d’absence d’investisseur :
- à quelles conditions ?
- pour quelle durée ?
Les habitants n’ont pas la visibilité sur l’intégralité du projet auquel ils sont pourtant associés depuis le 13 décembre 2012.

2. Risque financier ?

Si le prolongement est indéfini, alors effectivement, on peut admettre qu’il n’y a aucun risque financier.
Sinon, le risque financier arrive en fin de période, un peu comme les prêts in fine qui ont causé tant de surprises aux emprunteurs non avertis. Donc, le risque financier existe :
- Et quel pourrait être le montant de ce risque financier ? Avec un taux de 3%, les intérêts s’élèveraient à environ 200 000 € pour la période de 5 ans.
- A ce risque financier, s’ajoute un risque économique, si le preneur achetait à un prix moindre que celui demandé par l’EPF : cette moins-value serait à financer par la commune. En effet, le coût de l’intermédiation de l’EPF et du portage financier rendent moins attractif le projet global, sans oublier que le marché hôtelier est en grande difficulté actuellement ;
- Enfin, risque politique, si la mairie et le conseil régional se trouvent dans quelques années appartenir à des sensibilités différentes, comment garantir que le prolongement serait effectif ?
Donc, les risques existent et sont multiples. D’ailleurs, à ce jour, aucun acquéreur n’existe.

3. Préemption ?
Le maire parle des opérations de préemption, classiques effectivement. Or, il ne s’agit pas ici de préemption mais de négociation – possible sur le périmètre Cook, et en échec avec la maison privée :
- D’abord, dans le cas de l’ex-usine Cook, il s’agit d’une acquisition suite à négociation de l’usine, signée le 13 décembre dernier par l’EPF, qui devient propriétaire pour le compte de la mairie ;
- Ensuite, pour qu’un investisseur puisse être séduit par le site, il est impératif, comme l’a souligné M. Juloux en conseil municipal, que la maison située au centre du terrain, fasse partie du projet. Il y aurait préemption en cas de vente de ce bien. En l’absence de négociation et de préemption, il ne reste que l’expropriation, possible uniquement pour un projet d’intérêt général.

Quel est le projet d’intérêt général qui autoriserait à lancer une expropriation sur cette maison privée ?
Aujourd’hui, le maire propose un projet exclusivement privé pour lequel il est inexact de dire qu’il peut préempter ou exproprier.
 
Est-ce que le maire et son adjointe, en cas de non réélection, se proposent de laisser une ardoise potentielle de plusieurs centaines de milliers d’euros à leurs successeurs ?

Véronique GALLIOT




samedi 5 janvier 2013


Le maire Jacques Juloux et sa première adjointe chargée de l’économie, Anne Maréchal, répondent à la lettre de Véronique GALLIOT (source Ouest-France) :
« Contrairement à ce qu’écrit Véronique GALLIOT, le projet de reconversion a été présenté et largement débattu (réunion publique le 5 avril 2012 et conseil municipal le 27 juin).

Un dossier spécial a été publié dans le journal municipal N°16 du printemps 2012 et le projet est en ligne sur le site internet. Population et élus ont toujours été informés au fur et à mesure de l’avancée de ce dossier.

De plus, il est courant que des collectivités préemptent des biens qu’elles revendent ensuite pour des activités économiques. C’est encadré par la loi et c’est un des objectifs de l’établissement public foncier (EPF), organisme d’état, que de faciliter de telles interventions. Si le site de Doëlan n’était pas reconverti dans 5 ans, ce qui serait étonnant, l’EPF prolongerait son portage financier : il n’y a donc aucun risque financier(…) »

 

mercredi 2 janvier 2013

Etonnement d'une citoyenne

Capitaine Cook : les étonnements d’une citoyenne

Lettre ouverte du 2 janvier 2013
 
Après les articles parus récemment dans la presse, beaucoup d’interrogations subsistent à ce jour, en particulier pour les Cloharsiens, très peu informés du dossier géré par la mairie.

Les questions qui se posent à ce jour sont les suivantes :

-       Expropriation, acquisition, emprunt ? Explication ! Certains articles mentionnent avec erreur une expropriation. Est-il bien clair pour tous qu’il y a eu négociation entre Capitaine Cook du groupe Intermarché, propriétaire de la conserverie, et l'Etablissement Public Foncier de Bretagne – EPFB - au profit de la commune de Clohars-Carnoët, cette dernière devenant propriétaire après un délai de cinq ans, si aucun investisseur n’est trouvé ? L’EPFB  devient aujourd’hui propriétaire du terrain, déconstruit et dépollué, et la commune potentiellement dans cinq ans, avec les frais financiers ayant couru pendant la période ;

-       Absence de risque financier ? Mais si ! Comment prétendre qu’il n’existe aucun risque financier dans la mesure où une convention a été signée par la mairie, l’engageant à hauteur de 970 000 € ? Que se passe-t-il si aucun investisseur n’est prêt à s’engager sur le projet, surtout en période de crise et de difficultés chroniques rencontrées par d’autres projets hôteliers ? Il faudra bien que les Cloharsiens financent cette opération ; et, en tout état de cause, quel sera le prix de vente de ce terrain ?

-       Montant de l’engagement ? Inconnu ! Comment être sûrs que le montant engagé ne s’élève qu’à 970 000€, dans la mesure où l’acquisition de la résidence d’un propriétaire reste à financer, ainsi que les frais liés aux désagréments causés à cette personne ?

-       Un projet conforme à la réglementation actuelle ? Pas sûr … Comment être sûrs que le projet est en phase avec le PLU en gestation qui prévoit que ce terrain soit classé en zone d’hébergement touristique ?

-       Projet public ou privé, rôle de la mairie dans le projet ? Le flou … Quel est le projet qui est derrière l’acquisition de ce terrain :

o    S’il s’agit d’un projet hôtelier, privé, et qu’après 5 années il n’y a pas de preneur, la mairie est-elle dans son rôle public de participer à un projet privé ? Comment décider d’allouer 1 Million d’euros au minimum, soit 20% du budget d’investissement de la ville sur un projet entièrement privé ?

o    S’il s’agit d’un projet public – alors, lequel ? Et comment se fait-il que les élus n’auraient pas participé à son élaboration et son choix ?

o    Existerait-t-il des contreparties plus globales avec d’autres acteurs ?

-       Emplois créés ? à démontrer ! Un hôtel de grand standing d’une centaine de chambres et fonctionnant toute l’année, avec restaurant gastronomique et centre autour de la mer, pourrait créer environ 50 emplois. Quel peut être l’engagement de la mairie et de ses éventuels partenaires de créer des emplois, tel que relayé dans le presse ?

-       Elaboration de la décision ? Peu de transparence Quel a été le mode d’élaboration dudit projet ? Une commission a existé sur le sujet courant 2011, dont les travaux ont été financés par la commune (architecte, SAFI) : il était alors question d’expropriation de la friche industrielle pour un projet hôtelier. Depuis, il semblerait qu’il y ait eu une négociation avec de potentiels investisseurs, toujours sur le projet initial. Aujourd’hui, la commune prend le risque de devenir propriétaire dans cinq ans d’un territoire, pour un projet non dévoilé ni aux Cloharsiens, ni aux élus n’appartenant pas à la majorité. Comment se sentir en phase avec ce projet nébuleux ?

Car enfin, c’est la question que se pose tout citoyen : pour quoi avoir acquis ce terrain ? pour quoi faire ? Bien sûr il faut faire en sorte qu’un projet puisse s’établir sur l’ancienne friche industrielle, mais la mairie ne peut pas se substituer aux intérêts privés et engager les concitoyens dans une dépense très significative sans visibilité : c’est du moins ma perception.

Car une chose est certaine : une somme de 970 000 € minimum est engagée et potentiellement à financer par les habitants. Le reste pose de nombreuses questions et zones d’ombre, posées sans esprit partisan par une citoyenne.

Véronique Galliot.